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La pyrale du buis grignote le paysage Lodévois

Des millions de papillons envahissent vos soirées et vos nuits ? Vous avez cru voir de la neige alors que vous rouliez en voiture sur les routes de la région ?

Voilà la charmante Pyrale du buis.

Nous l’avions déja observée depuis deux ou trois ans par-ci par-là mais cette année il s’agit véritablement d’une invasion préoccupante par son ampleur.

Les chenilles particulièrement voraces de ce papillon nocturne ne se nourrissent pour le moment que de feuilles de buis.

D’où vient la pyrale du buis ?

« Avérée depuis 2008 mais suspectée depuis 2005, venant d’Asie, la pyrale du buis envahit progressivement toute la France au départ de plusieurs foyers possibles dont l’Île-de-France et l’Alsace.
Sa chenille décime les populations de buis jusque parfois deux fois par an en dévorant les feuilles, ne laissant que les rameaux qui se dessèchent entraînant souvent la mort de l’arbuste. »

Du buis  chez nous aussi …

Le buis est un arbuste qu’on retrouve dans toute la France.
Son feuillage persistant à l’odeur caractéristique reste vert tout au long de l’année et sa croissance lente en faisait un végétal de choix pour créer des haies comme en témoignait son utilisation quasi-systématique dans les jardins à la francaise.

Il est très fréquent sur les zones de paturages car il est refusé par les animaux, créant des paysages typiques des causses tel que ceux du plateau du Larzac.

Ses branches servaient à alimenter les fours, on l’utilisait aussi au paillage des bergeries. Son usage était aussi courant pour amender les cultures. C’était un engrais très recherché. Son bois à croissance lente en fait un bois de luxe pour les graveurs, sculpteurs et autres tourneurs. Les bergers du causse en faisait des petits objets usuels comme des ronds de serviettes, des peignes ou des clavettes pour le collier de leurs brebis.

Comment se débarrasser de la  pyrale du buis ?

Cette chenille a heureusement quelques prédateurs : le frelon asiatique (gloups, une pensée pour les abeilles qui se passeraient bien de celui là) , les guêpes,  les mésanges et les moineaux , se nourrissent de la pyrale, mais au vu de l’invasion ça ne semble pas suffire à la régulation.

A ce jour, il n’y a pas de réelle solution en milieu naturel.

Pour les parcs et les buis de vos jardins, il existe des pièges  à phéromones et des traitements par Bacillus Thuringiensis. La destruction des chenilles à la main est aussi une option.

«Notre seule solution à l’heure actuelle, c’est d’attendre que l’écosystème se régule de lui-même» explique Anaïs Aellen, chargée du patrimoine naturel du parc régional des Causses du Quercy.

Le plus efficace  serait l’arrivée d’un nouveau prédateur ou d’une maladie…
Mais les particuliers qui voudraient sauver un ou deux arbustes peuvent le faire. Des vidéos  pertinentes sur youtube expliquent comment s’en débarrasser si les buis ne sont pas trop volumineux…

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1 commentaire pour “La pyrale du buis grignote le paysage Lodévois”

  1. Bonjour,

    Un autre article intéressant sur la pyrale.
    Sur le site : https://www.oiseaupapillonjardin.fr/2017/07/la-pyrale-du-buis.html
    On peut lire cela :
    « La pyrale attaque le buis par l’intérieur. Lorsque les premiers symptômes apparaissent à la surface, le buis est déjà largement affaibli et il faut réagir vite.
    La première feuille de la photo a été attaquée par la chenille à son premier stade, qui se contente de consommer la cuticule de la feuille. Puis la chenille mue quatre fois, et à chaque mue elle devient plus vorace. Elle attaque ensuite les deux faces de la feuille, qui sèche, puis toute l’épaisseur en laissant souvent le bord, et enfin, quand il n’y a plus de feuilles, elle attaque l’écorce. Le buis alors ne peut plus reconstituer son feuillage, il meurt.
    Un autre signe peut être décelé au sol ou dans le feuillage : des granulés d’un vert kaki terne sont en réalité les déjections de la chenille.

    Toutes les qualités pour être invasive
    La pyrale est venue d’Asie. Elle n’a pas, ou pas encore, de prédateur chez nous, alors que dans sa région d’origine elle est attaquée par le frelon asiatique.
    Comble de malchance, c’est un papillon de nuit qui, contrairement aux autres papillons de nuit, pond plusieurs fois par an. On peut donc trouver plusieurs générations dans le même arbuste, depuis le premier stade de la chenille de quelques millimètres jusqu’au dernier stade, de 4 centimètres, et à la chrysalide. Il est donc prudent de l’éliminer rapidement et d’anticiper les futures invasions exponentielles ! »
    L’hiver on peut déjà agir ; « La vigilance commence l’hiver. On peut « peigner » le buis pour éliminer les fils et cocons de soie qui protègent les jeunes chenilles. il a été observé que sur des buis « peignés », c’est-à-dire débarrassés des fils de soie, les moineaux et les mésanges bleues, en période de nourrissage de leurs petits, consomment des chenilles. »

    Pour les pièges :
     » je cite la méthode signalée par le Journal de Saône-et-Loire, près de chez moi, dans un jardin à la française. Elle exploite cette attirance du papillon pour la lumière. Il s’agit de placer près des buis des bassines d’eau mélangée à du liquide vaisselle et éclairées la nuit. Les pyrales adultes sont attirées et s’y noient par centaines, ce qui est bien plus efficace que le piège à phéromones. »

    Le site de l’INRA aussi explique des solutions :
    http://ephytia.inra.fr/fr/C/21272/Agiir-Le-piegeage-des-papillons

    Je me désole de voir tous ces buis secs et mourants, dans la garrigue près de chez moi.

Les commentaires sont fermés.

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